En France, 75% des femmes déclarent être régulièrement victime de harcèlement de rue. Tout droit venu de Grande-Bretagne, le dispositif Angela permet aux personnes suivies ou victimes de harcèlement de rue de se réfugier dans les établissements du réseau en demandant « où est Angela? ».
Avez-vous déjà remarqué la présence sur la devanture d’un établissement, d’un joli sticker rose, violet ou rouge affirmant qu’ici vous pouvez « demander Angela » ? Ce prénom est en réalité un prétexte qui permet à toute personne harcelée ou se sentant menacée dans l’espace public, de pouvoir se réfugier dans les structures partenaires de ce dispositif.
Il compte aujourd’hui 300 lieux adhérents à Lyon : commerces, bars, restaurants, librairies ou encore MJC. L’un des enjeux du dispositif est de rendre visible ce qui ne l’est pas dans l’espace public. Mais si certains salariés sont sensibilisés au harcèlement de rue et formés au dispositif Angela au sein de leur entreprise, ce n’est pas le cas partout. Dans les faits, la plupart des employés ignorent que leur établissement est partenaire de cette initiative.
Lucie Queyron est allée à la rencontre de Mohamed Chihi, adjoint au Maire de Lyon en charge des questions de sûreté, de sécurité et de tranquillité, et de Florian et Heïdi, commerçants lyonnais, pour comprendre comment le dispositif a été mis en place sur le territoire lyonnais.
Lucie Queyron