La Maison d’Izieu organise pour la septième fois son concours. Retour sur l’histoire du musée mémorial, et l’intérêt de son prix.
La Maison d’Izieu, c’est l’écrin d’une mémoire, d’une Histoire qu’il ne faut pas oublier pour ne pas la reproduire. Le bâtiment, situé dans le Bugey, n’a pas toujours été un musée. Avant la seconde guerre mondiale, il était souvent loué par les propriétaires, et accueillait des colonies de vacances.
En 1943, c’est une colonie assez particulière qui se met en place à Izieu. A la préfecture de l’Hérault, on décide de sauver les enfants d’origine juive, et le sous-préfet les envoie donc séjourner dans la fameuse maison du Bugey.
Une équipe éducative est mise en place pour les accueillir et leur vie peut reprendre presque normalement. Une véritable solidarité se met en place entre les enfants de la colonie et les propriétaires de habitations voisines. Mais pour ces enfants, le paradis n’est pas éternel.
Le 6 avril 1944, un détachement de la Wehrmacht vient rafler la colonie.
En mémoire des enfants, et de l’équipe éducative ; la maison devient un musée mémorial en 1988. Sa mission : faire vivre leurs mémoires, et rappeler les horreurs des crimes contre l’humanité.
Depuis, la Maison d’Izieu accueille un public très large, ouverte aussi bien aux touristes qu’aux scolaires.
Prix Hélène Waysbord
C’est d’ailleurs un concours scolaire qu’elle propose depuis 6 ans.
Le prix Hélène Waysbord de la Maison d’Izieu récompense l’esprit créatif des jeunes de la primaire à l’enseignement professionnel, tout en les invitant à réfléchir à des sujets de société, bien entendu liés au devoir de mémoire du musée.
La thématique de cette septième édition est “Lettres, dessins et photographies d’enfants réfugiés dans les conflits, d’hier et d’aujourd’hui”.
Si les délais d’inscriptions sont passés, les classes ont jusqu’au 20 mars 2026 pour envoyer leurs créations. Le public pourra même voter pour son coup de cœur, grâce au site internet du concours.
Le palmarès sera dévoilé le 3 juin 2026, presque deux mois avant la remise des prix officielle.
William Guillem a reçu Axelle Bourgougnon, médiatrice à la Maison d’Izieu.
Article par Maewan Bennegent
